Grâce au SPG+, le Système des préférences généralisées plus, l’industrie textile constitue un véritable pilier de l’économie au Pakistan. Il s’agit d’un programme permettant aux pays en voie de développement de bénéficier d’une exonération des droits de douane. Les pays concernés doivent cependant s’engager à respecter certaines normes, liées entre autres aux droits de l’homme et des travailleurs. Au Pakistan, contrée bénéficiaire de ce statut, des violations sont toutefois constatées dans plusieurs entreprises selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch. Grand-angle sur le dossier.
Rapport de l’ONG Human Rights Watch
Le textile est un pilier essentiel de l’économie du Pakistan. Il constitue 70 % de la part d’exportation du pays, cela grâce au système des préférences généralisées SPG + accordé par Bruxelles en 2014. Ce programme offre aux pays bénéficiaires une suppression des droits de douane pour les produits à destination de l’Europe. En contrepartie, ces pays doivent mettre en œuvre 27 conventions internationales. Elles portent notamment sur le droit de l’homme, le droit des travailleurs, l’environnement et la bonne gouvernance.
Cependant, l’ONG Human Rights Watch a observé des violations de ces droits dans les entreprises textiles pakistanaises, dans les grandes sociétés comme dans les petits ateliers. Ces derniers sont particulièrement réputés pour leurs conditions de travail déplorables. Les travailleurs sont par exemple embauchés sur la base de simples contrats verbaux, sans sécurité d’emploi ni avantages. Les employeurs refusent également de payer le salaire minimum légal et vont jusqu’à recruter des mineurs, voire des enfants. Par ailleurs, des transgressions ont aussi été observées dans les grandes usines : des heures de travail excédant le seuil légal, l’emploi temporaire prolongé, les agressions verbales…
Syndicats interdits
Au Pakistan, les autorités ont longtemps perdu le contrôle sur l’industrie textile. Le pays ne compte que 547 inspecteurs de travail pour surveiller les 300 000 usines existantes. Seules les marques internationales arrivent à imposer quelques règles de sûreté à travers leurs propres inspections. Là encore, Human Rights Watch constate des manquements dans le respect de ces règlements. L’absence de transparence dans les chaînes d’approvisionnement en est une preuve flagrante.
En effet, les marques d’habillement internationales sont réticentes à communiquer la liste de leurs fournisseurs. Ces derniers, qui à leur tour, emploient des manières douteuses dans leur travail. Ils envoient en sous-traitance la plupart des opérations. Cela rend donc difficile, voire impossible, de tracer la source et les cheminements de l’approvisionnement. Dans ce contexte, ils trompent leurs clients et empiètent sur les droits des travailleurs. Un exemple manifeste de cette mauvaise pratique est l’incident de Karachi en 2012. Une usine textile a pris feu, laissant périr 255 ouvriers. Cette usine a fait usage d’un faux certificat de conformité aux normes.
Les droits des ouvriers sont manifestement menacés. Ils manquent de protection sociale et surtout syndicale. Selon le rapport des défenseurs des droits des travailleurs, plusieurs grandes entreprises ont implémenté des manœuvres visant à démanteler les syndicats. Par exemple, ils n’offrent aux employés que des contrats à courte durée. Cela dans le but de les décourager de rejoindre les activités syndicales à y participer. D’autre part, ils créent des obstacles à l’enregistrement des syndicats en se servant crapuleusement du code de travail. Les employés qui prennent l’initiative sont menacés de licenciement, intimidés ou pire, agressés. D’autres établissements vont même jusqu’à enregistrer des syndicats factices, composés d’employés fictifs ou désignés afin de rendre impossible aux travailleurs d’avoir un vrai syndicat.
La situation des femmes ouvrières reste la plus inquiétante. Certaines travaillent à domicile et se voient refuser toute protection ou tout avantage découlant du code de travail. Elles se retrouvent à la merci des employeurs qui décident du salaire et des heures de travail. Celles travaillant en entreprise, notamment dans les petites fabriques, n’obtiennent même pas le statut de salarié. De surcroît, elles sont mal vues par la société. Leur travail est perçu comme une tentative d’échapper au contrôle de la famille. Angbeen Mirza, une professeure de droit à l’université LUMS de Lahore, constate : « Le lieu de travail est rarement un lieu d’émancipation pour les femmes, et, souvent, leurs familles les déposent et vont les chercher à la porte de l’usine ».
Ouvrières invisibles et non protégées
Au Pakistan, la majorité des ouvriers dans les usines textiles sont des hommes. Les femmes sont rares, ou plutôt invisibles ou hors des zones réglementées. Effectivement, les sociétés préfèrent recruter des femmes travaillant depuis leur domicile qui sont souvent sous-payées. Elles ne bénéficient d’aucune protection, et ne peuvent ni adhérer aux syndicats ouvriers ni s’organiser en syndicat autonome.
Pourtant, l’objectif de l’UE en accordant le statut de SPG+ à un pays bénéficiaire est d’aider dans « la lutte contre la pauvreté dans le respect des droits de l’homme et des objectifs de développement durable ». Ce programme vise surtout à accroître les exportations et à créer des emplois. Le respect des droits des travailleurs est encore cependant quasi inexistant au Pakistan.
Et force est de constater que la situation n’est apparemment pas près de s’améliorer. Comme le déclare Nayla Ajaltouni, la coordinatrice du collectif Ethique sur l’étiquette, sans mesure coercitive ou de volonté politique, faire pression sur le Pakistan dans le but d’améliorer les conditions de travail est difficile. En outre, en 2018, une délégation de l’UE est descendue sur place pour constater les progrès du pays dans le respect du droit de travail. L’ambassadeur de l’UE, Jean-François Cautain, a donné son avis dans le quotidien pakistanais Dawn. Il a entre autres affirmé que Le Pakistan doit mettre en œuvre les conventions internationales qu’il a signées et ratifiées. Des paroles qui ne laissent pas de doute sur les conditions de travail dans le pays.
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